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Plan d’action du G20 agricole 19 pays et l’Union européenne se sont entendus pour produire plus (4ème partie)

Le jeudi 23 juin 2011 à Paris, c'était un jour de « bonheur », selon Bruno Le Maire. Les ministres de l’Agriculture des vingt puissances économiques les plus riches de la planète ont adopté à l’unanimité le plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture. Il a été préparé et négocié pendant huit mois par le ministre français de l’Agriculture dans le cadre de la présidence française du G20.

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(© Terre-net Média)

Pour mieux vous rendre compte de la portée du document, nous publions en 6 parties l’intégralité du document avec ses six annexes.

Voici la quatrième partie -  Coordination politique internationale (paragraphes 33 à 41)

33. Nous sommes convaincus qu’une gouvernance mondiale forte est indispensable pour atteindre la sécurité alimentaire mondiale. Le système des Nations Unies, et notamment la FAO, a un rôle crucial à jouer. La FAO est une organisation centrale dans l’architecture de la gouvernance mondiale sur la sécurité alimentaire. Nous demandons à la FAO de mobiliser son potentiel et de jouer pleinement son rôle capital. Pour ce faire, la FAO doit pleinement mettre en oeuvre la réforme en cours pour améliorer son efficacité,sa transparence et son efficience et concentrer ses efforts sur ses principaux atouts et sur le coeur de son mandat. Les États membres ont également un rôle important à jouer, notamment pour garantir une bonne gouvernance. Nous nous engageons à nous assurer que la FAO prenne les décisions nécessaires pour hiérarchiser les mesures les plus susceptibles d’entraîner des progrès importants à l’échelle mondiale et régionale pour améliorer la sécurité alimentaire.

34.

Pour retrouver  l’intégralité du plan d’action, cliquer sur : Plan d’action

Nous reconnaissons également le rôle important des autres organisations internationales. Nous les appelons à poursuivre et à renforcer leurs efforts afin de contribuer efficacement à la sécurité alimentaire mondiale de manière coordonnée. A cet égard, nous saluons les travaux de la UN-HLTF et de toutes les organisations internationales qui y participent depuis 2008.
35. Nous reconnaissons la nécessité d’améliorer la coordination politique et la cohérence politique en matière de sécurité alimentaire entre pays. A cet égard, nous soutenons les travaux en cours du CSA en tant que principale plate-forme, inclusive, internationale et intergouvernementale, et reconnaissons l’importance de sa responsabilité. Nous saluons également la mise en place du Panel d'experts de haut niveau du CSA. Nous soulignons la responsabilité du CSA dans l'amélioration de l'engagement du secteur privé et le renforcement de la coopération nord-sud, sud-sud et triangulaire.
36. Sur la base de l'initiative AMIS, nous soulignons la nécessité d'améliorer la coordination internationale des politiques entre les hauts responsables des politiques agricoles pour échanger les points de vue et intentions visant à agir rapidement afin de prévenir ou d’atténuer les crises mondiales des prix alimentaires. Ce groupe de hauts responsables constitue le « Forum de réaction rapide » pour la coordination des politiques de marché. Nous décidons de mettre en oeuvre ce Forum de réaction rapide dans le cadre d’AMIS et dans ce contexte de créer les liens idoines avec le CSA. Les objectifs, les principes, les modalités et le calendrier de ce Forum de réaction rapide sont détaillés dans l’annexe n°4.
37. Nous reconnaissons le rôle important que peut jouer le commerce international pour améliorer la sécurité alimentaire et pour faire face à l'enjeu de la volatilité des prix alimentaires. L’ouverture et le bon fonctionnement des marchés sont essentiels pour permettre davantage d'investissement dans l’agriculture. Ce sont des éléments déterminants pour garantir une augmentation de la production et de la productivité agricoles afin de répondre à la demande croissante des prochaines années. Un système commercial stable, prévisible, non distorsif et transparent permet des échanges sans
entraves de produits alimentaires et de matières premières agricoles, ce qui contribue à la sécurité alimentaire. Cela nécessite de continuer à coopérer pour renforcer la gouvernance internationale du commerce agricole en faveur de marchés agricoles mondiaux ouverts, reposant sur des règles et qui fonctionnent bien, via l’OMC et ses accords, tels que son Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires et ses règles basées sur des normes et recommandations scientifiques élaborées par les organismes internationaux normatifs compétents (CODEX, OIE et CIPV).
38. Gardant à l'esprit l'état actuel des négociations, nous soulignons la nécessité de conduire le cycle de Doha pour le développement à une conclusion ambitieuse, complète et équilibrée, en cohérence avec son mandat. Les partenaires de la Russie au G20 saluent les progrès considérables faits par la Russie pour achever son adhésion à l'OMC, et réaffirment leur engagement à travailler étroitement avec elle, avec l'intention de finaliser ce processus en 2011.
 
39. Nous rappelons les engagements des précédents sommets du G20 depuis 2008 visant à empêcher l'augmentation des barrières existantes au commerce, à ne pas en imposer de nouvelles et à ne pas mettre en oeuvre des mesures incompatibles avec l’OMC qui saperaient les échanges mondiaux. Les politiques qui faussent la production et les échanges de matières premières agricoles peuvent faire obstacle à l’objectif de sécurité alimentaire sur le long terme. Il existe encore des barrières notables dans le commerce agricole international qu'il convient de réduire
40. Nous reconnaissons que la responsabilité première de chaque État membre est d'assurer la sécurité alimentaire de sa population. Reconnaissant en particulier que les obstacles aux exportations alimentaires qui entravent l'aide humanitaire pénalisent ceux qui en ont le plus besoin, nous convenons de faire disparaître les restrictions aux exportations alimentaires et les taxes exceptionnelles pour les aliments achetés à des fins humanitaires et non-commerciales par le PAM et nous convenons de ne pas imposer de telles mesures à l’avenir. Nous rechercherons le soutien des agences des Nations Unies et recommanderons aussi de considérer l’adoption d’une résolution spécifique de l’OMC à la Conférence ministérielle de décembre 2011.
41. Nous continuerons à relever les défis et à exploiter les possibilités liés aux biocarburants compte-tenu des besoins mondiaux en matière de sécurité alimentaire d'énergie et de développement durable. Nous reconnaissons la nécessité d’analyser plus avant l'ensemble des facteurs qui influencent les relations entre la production de biocarburants et (i) la disponibilité alimentaire, (ii) la réponse de l’agriculture à l’augmentation des prix et à la volatilité, (iii) la durabilité de la production agricole, et d'approfondir l'analyse des réponses possibles en terme de politiques publiques, tout en reconnaissant le rôle que peuvent jouer ces biocarburants dans la réduction des gaz à effet de serre, la sécurité énergétique et le développement rural. Nous continuons de soutenir les travaux du Partenariat mondial sur les bioénergies (GBEP17) qui réunit des acteurs du public, du privé et de la société civile engagés pour promouvoir les bioénergies durables. Nous soutenons notamment sa gamme d'indicateurs de durabilité pour les bioénergies et saluons le travail à venir du GBEP sur le renforcement des capacités pour les bioénergies durables. Nous reconnaissons le cadre analytique de la FAO sur les bioénergies et la sécurité alimentaire, qui peut être utilisé le cas échéant comme base pour concevoir des politiques nationales pour les bioénergies en accord avec les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, de développement rural, d’énergie locale et de sécurité alimentaire. Nous reconnaissons également l’importance de la recherche et développement sur les biocarburants, y compris ceux produits par de nouveaux procédés ou à partir de nouvelles matières premières, de matières premières non alimentaires et d'autres matières d'origine végétales et sur l’efficacité énergétique. Nous relevons le rôle de l'Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables.

Pour retrouver  l’intégralité du plan d’action, cliquer sur : Plan d’action

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